Dossier Stéphane Bourgoin

Stéphane Bourgoin est un écrivain Français, libraire, journaliste, mais aussi et surtout spécialiste des tueurs en série. Il est réputé dans le monde entier. En 1976, sa compagne se fait violer puis tuer par un serial killer. Ce drame est à l’origine de son intérêt pour ces êtres, tueurs en série, qui, depuis, le fascinent. Il publie chaque année des ouvrages passionnants qui sont autant de témoignages que d’œuvres essentielles. Le livre noir des serials killers (Grasset), Profileuse : Une femme sur la trace des serials killers (Grasset), ou encore Mes conversation avec les tueurs : Dans les coulisses de l’enquête, sont trois de ses plus grands succès. C’est d’ailleurs sur ce dernier que s'ouvre ma chronique. Mes conversations avec les tueurs est un livre fascinant où l’auteur nous propose de le suivre au travers de portraits de tueurs tous plus différents les uns que les autres. 

Alors on se dit que c’est du déjà-vu, déjà fait. Mais Stéphane Bourgoin est un expert en la matière, et il n’écrit jamais deux fois le même livre. Celui-ci est totalement différent des autres. Celui-ci nous fait entrer dans les coulisses d’un métier, d’une passion, ou devrais-je dire d’une fascination hors-norme qu’est celle des Serial Killers. 

Car Stéphane Bourgoin ne se contente pas d’écrire ses pages dans un bureau fermé, entouré d’une tonne de paperasses. Non ! Il va sur le terrain, pour son plaisir et le nôtre. Et ce terrain, c’est un véritable enfer. Ainsi, nous assistons à des entretiens qui se déroulent dans diverses prisons, entourés de gardiens de la paix, d’une caméra et d’un journaliste (S. B). Et commencent alors de nombreux dialogues, souvent inconcevables et pourtant bien vrais, entre des tueurs et Stéphane Bourgoin. Parmi eux, Donald Harvey (L’ange de la mort), tueur ayant sévi dans les années quatre-vingt, et qui serait, selon ses dires et les archives, à l’origine de 80 à 90 crimes, mais aussi Tommy Lynn Sells, Elmer Wayner Henley, et Gerard John Schaefer, ancien chérif. Avec ce dernier, Stéphane Bourgoin se serait littéralement retrouvé devant le Mal incarné, avec un grand M. Il nous l’explique. Et comme le dit le journal L’express, « Stéphane Bourgoin nous entraine dans les tréfonds de la noirceur humaine ». Et la noirceur humaine dont nous parlons ici est absolument atroce, intolérable, inhumaine. Malgré cela, nous, lecteurs, y goûtons avec appétit. Nous avons ici un livre qui se dévore comme un paquet de petits biscuits qu’on tremperait dans une tasse de lait chaud. C’est quelque chose de puissant, d’unique. D’autant que Stéphane Bourgoin sait écrire. C’est un vrai écrivain ; tout le monde sera d’accord sur ce point. Indéniablement.

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Puis il a 999 ans de serial killers : dernier livre en date de l’auteur.

Une année compte 365 jours et ce livre compte 365 faits divers meurtriers. C’est un livre qui prouve une chose : chaque jour, dans ce monde dans lequel nous vivons, se déroule au minimum un meurtre ! Stéphane Bourgoin nous le prouve avec cet inventaire macabre. Ce livre n’est pas un roman et peut se lire de deux manières. La première : cul sec, comme un grand verre d’alcool (un qui brûle bien la gorge). La seconde : un fait divers à heure fixe, chaque soir ou chaque matin, pendant une année complète. Quoi qu’il en soit, vous y prendrez du plaisir, c’est certain.

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Entretien Gerard John Schaefer