Hanna était seule à la maison de Carin Gerhardsen

Carin Gerhardsen est Suédoise de souche. Née en elle est mathématicienne de formation. Elle se consacre aujourd’hui entièrement à l’écriture de romans. Le personnage principal de son œuvre est le commissaire Conny Sjöberg que l’on retrouve dans ses romans, La maison en pain d’épices, Hanna était seule à la maison et La comptine des coupables.

Dans Hanna était seule à la maison, l’auteur entrecroise deux affaires de meurtres passionnantes, haletantes. Une jeune fille vient juste d’être étranglée sur un ferry entre Stockholm et La Finlande, et un nourrisson retrouvé dans sa poussette, dans un parc, frigorifié, avec non loin de lui un corps, probablement celui de sa mère, ou de sa nourrisse. On ignore d’où ils viennent, qui ils sont. Au même moment, l’auteur nous décrit les heures peu rassurantes et à rallonge de la petite Hanna, trois ans, livrée à elle-même, dans un appartement qui doit être le sien, vidé de toute présence adulte.

L’inspecteur Conny Sjöberg dirige simultanément ces trois affaires et s’attèle à rassembler les pièces de ce difficile puzzle. Violent, incroyable.

Vous y découvrirez une intrigue sophistiquée qui rappelle celle d’un très bon Stephen King, ainsi qu’une prose agréable, maitrisée, écrite au présent et qui apporte au récit un supplément, une sorte de rythme infernal.

Hanna était seule à la maison est un roman qui m’a passionné de bout en bout. Les chapitres où la petite Hanna est seule chez elle sont, à mon avis, les plus réussis et sans doute les plus émouvants. Ils font la force du roman. J’ai ressenti une immense peine pour cette petite. Sa solitude est effrayante si l’on parvient à se mettre à sa place. Vraiment, je n’aurais pas aimé que cela m’arrive.

J’ai adoré la fin. Pour moins de sept euros, ne vous en privez pas !