Le passager de Patrick Sénécal
« Étienne Séguin n’a pas trente ans. Originaire de Drummondville, demeurant depuis quelques années à Montréal, il vient d’accepter un poste de professeur de littérature au cégep de sa ville natale. Qu’à cela ne tienne, il fera l’aller-retour par l’autoroute 20 ; le trajet ne prend pas plus d’une heure, cela lui permettra d’écouter la radio et, surtout, d’oublier sa récente séparation !
Peu de temps après, Étienne remarque un autostoppeur, toujours posté au même endroit au moment où il passe. Pourquoi ne pas le faire monter afin de rompre la monotonie de la route ? Dès la première rencontre, le jeune homme comprend que son passager l’a connu dans son enfance. Mais voilà : Étienne souffre d’amnésie et n’a aucun souvenir de ses jeunes années. C’est alors que les questions surgissent dans son esprit : qui donc est ce passager qu’il a pris l’habitude d’embarquer ? Et qu’ont-ils fait ensemble, dans leur jeunesse ? »
Patrick Sénécal est une immense découverte pour moi. Quelque chose de très fort. Comparé dans son pays d’origine comme étant le Stephen King Québécois. Ses livres sont des thrillers, des polars (sauf les trois derniers, une trilogie), et c’est un genre que l’auteur maitrise à la perfection.
En ouvrant Le passager de Sénécal, je ne savais pas où j’allais car j’ignorais l’existence de cet auteur. En en sortant, c’est très simple, je ne voulais plus en sortir. J’en voulais encore. Je voulais sauter sur tous les autres qui, en couverture, portaient son nom. Une ambiance sombre, des phrases plutôt courtes, mais une action continuellement en hausse, sans temps mort, qui suspend littéralement le temps. Certaines scènes sont horribles, sanguinaires diront-nous, mais tellement bien écrites ! On est baladé de surprises en surprises, on ne sait pas de quoi chaque page sera faite, mais on aime, car c’est bon, très bon. En revanche, âmes sensibles, s’abstenir !
A lire un soir, en deux heures-trente, sur un canapé, avec peu de lumière, les pieds sous les fesses. Vous verrez…
En poche pour 6 euros, aux éditions Alire